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Les origines du collège de Lussac
En janvier 1965, Lussac ne peut pas ouvrir la classe de 4e faute de locaux. Pourtant, il est nécessaire d’accueillir la trentaine d’élèves qui ont « fait espagnol » au lieu de l’anglais. Le Collège d’Enseignement Général de Libourne ne peut pas les recevoir. Les élèves ne peuvent pas se rendre dans les collèges de Coutras et de Lussac faute de moyen de transport.
L’année suivante, la commune s’empresse d’acheter le mobilier nécessaire pour la classe de 4e, après avoir reçu l’avis favorable de la commission nationale de la carte scolaire réunie à Paris. Elle accepte la construction d’un collège pour 400 élèves.
La municipalité a pu compter sur l’appui du maire de Libourne et secrétaire d’Etat Robert Boulin et du maire de Néac, Olivier Guichard. D’abord délégué général à l’aménagement du territoire, ce dernier assiste à la pose de la première pierre du collège en tant que ministre de l’Education Nationale en 1969. C’est le résultat de nombreuses démarches pour la concrétisation du projet, à commencer par le choix du terrain.
Les élus en choisissent un en périphérie de Lussac, situé à proximité des terrains de sports et bordé par la route qui conduit à Libourne dès 1964. Mais la famille Villar propriétaire des lieux considère que le prix proposé « est de beaucoup insuffisant et de ce fait inacceptable ». La commune doit faire jouer la procédure d’expropriation pour le récupérer. Le collège remplace des arbres fruitiers, des haies et un peu plus de 91 ares de vignes.
Après « la mise à nu » du terrain réalisée au début de l’année 1967, on confie les travaux de construction à Maurice Legros, architecte à Royan. Il applique le procédé pré-industrialisé mis au point par l’entreprise essonnienne GEEP Industrie. C’est une méthode de construction qui permet « d’accélérer l’étude générale du projet et de répondre aux besoins dans un souci de rapidité, d’économie, de solidité, de souplesse d’exécution et d’esthétique ». Comme le modèle choisi dispose d’un agrément du ministère de l’Education nationale, on peut aussi gagner du temps en s’affranchissant de démarches administratives.
A la fin de l’année 1969, le maire Robert Vergniol profite de la visite de l’inspecteur général de l’Education Nationale pour céder l’établissement à l’Etat. Propriétaire du terrain et des locaux, la commune n’a plus les moyens de contracter de nouveaux emprunts pour financer les nouvelles tranches de construction du collège. Si bien qu’en 1972, la rentrée se fait dans un collège « nationalisé » ce qui allège les charges de la commune de 60 %.
Le collège de Lussac a été reconstruit sur le même emplacement et sera inauguré lundi 6 octobre 2025 après de longues années de négociations et de travaux.
Tout vient à point à qui sait attendre !
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Un Girondin visionnaire : François Vidal (1812 – 1872)
Né à Coutras le 16 février 1812, fils de Pierre Vidal, marchand et de Jeanne Montheuil, François Vidal a tracé une vie singulière, à la croisée du droit, de l’économie et des utopies sociales.
Reçu avocat à Paris dès 1831, il ne tarde pas à délaisser la robe pour la plume. Il devient collaborateur au Courrier de Bordeaux puis à la Démocratie pacifique.
Son premier grand coup d’éclat ? Une étude sur les Caisses d’Épargne (1835), publiée à la Librairie sociétaire, qui fait de lui un penseur reconnu. Mais ses prises de position ne font pas l’unanimité : Frédéric Bastiat, son grand contradicteur, combat vivement ses théories… tout en saluant son talent.
Ses ouvrages marquants : De la répartition des richesses (1846), réflexion sur la justice distributive, Vivre en travaillant (1848), un manifeste social; Organisation du crédit (1851), plaidoyer pour un système économique plus équitable.
Engagé, il est nommé secrétaire de la Commission du Luxembourg après 1848, avant de devenir député en 1850 (élu à la fois à Paris et dans le Bas-Rhin !). À l’Assemblée, il siège parmi les démocrates de la Montagne, toujours ferme face à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte du 10 mars 1850 au 2 décembre 1851.
Le coup d’État de 1851 met fin à sa carrière politique. De retour à Coutras, il continue ses travaux, oscillant entre économie et philosophie (Théologie de la religion naturelle, 1860).
Il s’éteint à Bordeaux, le 6 février 1872, à l’âge de 60 ans.
François Vidal est l’exemple d’un penseur girondin engagé, dont les combats pour une économie plus juste résonnent encore aujourd’hui.
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