Le général Soulé a marqué l’histoire de la ville par ses travaux historiques qui font toujours référence de nos jours. D’ailleurs, avez-vous remarqué qu’une rue de Coutras porte son nom ? Francis-Pierre-William SOULE, né à Coutras en 1868, descendant des familles bourgeoises les plus notables de Coutras et de la région. Il est le fils de Pierre André SOULE et de Amélie LEURTAULT ; petit fils de Paul Alexandre SOULE, médecin de Coutras milieu XIXème siècle. Il entre à Saint-Cyr en 1888 dont il sort sous-lieutenant, il est ensuite breveté d’Etat-Major et il rejoint le front français dès 1914. Après diverses campagnes en Afrique et notamment en Syrie, il gravit tous les échelons militaires jusqu’au grade de général qu’il obtient en décembre 1922. Décoré de la Légion d’Honneur, il passe cadre de réserve et se retire à Coutras à compter de 1928. Il se consacre alors à des études historiques sur sa ville et sa région. Vice-président de la Société Historique et Archéologique de Libourne à partir de 1942, membre de la Société Archéologique de Bordeaux, il a fait des communications pleines d'intérêt dont les mémoires ont été publiés dans la revue historique et archéologique du libournais et dans la revue Historique de Bordeaux; entre autres : Le camp romain de Coutras ; Le château de Coutras et ses châtelains ; La bataille de Coutras ; Levée d'excommunication du duc d'Epernon à Coutras en 1634 ; Le contre-amiral Baste. Il a écrit une histoire de Coutras dont le manuscrit a reçu le prix Olivier-de-Serres lors du Comice de Libourne (1956) et le prix d'histoire de l'Académie de Bordeaux (1956). Il a également écrit le Duché de Fronsac imprimée aux éditions Picquot à Bordeaux en 1941 et honoré du prix Brives-Cazes (1942) décerné par l'Académie de Bordeaux. Il vivait à Coutras dans ce qui est communément appelé « la maison du général Soulé ». Elle a été construite en 1857 par son grand-père. On peut distinguer sur la façade 4 mascarons qui représentent les saisons, sous forme de visages symbolisant les étapes de la vie de la naissance à la mort. Enfin au sommet on peut observer sur le fronton un caducée rappelant le métier de médecin du constructeur de la maison. Issu d’une famille de tradition très catholique, le général était aussi impliqué dans la vie politique locale. Il crée dans les années 30, le comité local de la Croix-Rouge Française de Coutras qui fut très actif surtout pendant la guerre de 1939-1945. Il était aussi actif au sein de la société musicale « les Coquelicots », qui était à l’époque en concurrence avec « l’Avenir », autre société musicale soutenue par la municipalité, ce qui ne manqua pas de créer quelques anecdotes insolites. Il décède à Coutras le 11 février 1961, à l’âge de 92 ans et est inhumé dans le vieux cimetière de Coutras.
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