RABANIER Jean dit Adrien
Mort pour la France lors de la guerre de 1914-1918. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Antoine-sur-l’Isle.
Né le 30 décembre 1890 à Saint Antoine sur l'Isle, fils de RABANIER Jean et de BLANC Jeanne.
Extrait du livre “Les morts pour la France de St Antoine-sur-l'Isle de Philippe DEVILLE:
RABANIER Jean (dit Adrien sur la plaque commémorative paroissiale)
Né le 30 décembre 1890 à Saint Antoine sur l'Isle. Fils de Jean RABANIER et Jeanne BLANC mariés le 6 septembre 1887 à St Antoine s/Isle. Son frère aîné Jean Baptiste né en 1888, également mobilisé revint gravement blessé du conflit.(voir plus bas) Lors du conseil de révision de la classe 1911 à Coutras, en Gironde, il est figure sous le n° 244 du recrutement de Libourne. Il mesure 1m 68, possède les cheveux châtain clair et les yeux « orangé verdâtre », avec un degré d'instruction noté « 3 ». Il est incorporé au 123ème RI de La Rochelle, le 7 octobre 1911. Il devient caporal le 27 juillet 1912 et sergent le 1er octobre 1913. Il est renvoyé en disponibilité avec « certificat de bonne conduite accordé » et passe dans la réserve le 8 novembre 1913. Il est rappelé et arrive le 3 août 1914 au 5ème RIC (selon sa fiche du SGA-Mémoire des Hommes ainsi que sur la transcription de son décès) ou au 7ème RIC de Bordeaux (selon le registre matricule)… En ce cas on aurait une cause probable que sa santé ait été altérée par le séjour dans les tranchées boueuses de la région d'Harbonnières dans la Somme au cours du mois de février 1916. L'historique du 7ème RIC disponible sur le site de Gallica donne un tableau apocalyptique de cette période : « le temps est très mauvais; la pluie, les obus, la marche ont transformé les boyaux, les tranchées en rigoles de boue gluante dans laquelle les hommes s'enlisent … d'aucuns mirent plusieurs heures pour d'une tranchée parvenir dans la suivante. D'autres enlisés jusqu'à mi-corps, jusqu'à la poitrine, quelquefois jusqu'au cou pour les plus petits, doivent attendre plusieurs heures … pour qu'à l'aide de toiles de tentes et de cordes on vint les arracher à la boue … » Toutefois, s'agissant du 5ème RIC, celui-ci occupait le secteur calme de Canny sur Matz les premiers mois de 1916. Ceci ne signifie pas que Jean RABANIER n’ait pu y perdre sa santé. Le 26 mai 1916 il est réformé temporairement par la Commission de réforme de Nantes et il décède à son domicile, âgé de 25 ans, de « maladie contractée en service » le 3 juillet 1916 à Saint Antoine sur l'Isle, à Jamayau.
Le JMO du 5ème RIC (cote 26N 864/3) ne mentionne pas d'activité guerrière particulière sur la période mai-juin 1916 : relèves, prise d'armes pour remise de la Croix de Guerre au drapeau du Régiment, remises de décorations, promotions de grades …rattachement du 27ème Bataillon Sénégalais au 5ème RIC … L'Historique du régiment décrit : Opérations dans l'Oise du 1er octobre 1915 au 16 août 1916. … entre la mi-août et le 30 septembre 1915 le régiment combat dans le secteur de Suippes/Souain où il connaîtra des pertes sérieuses le 25 septembre en pleine attaque lors de bombardements de nos troupes par notre propre artillerie … le brouillard régnant et faute de liaison téléphonique/TSF ce n'est que par coureurs que l'artillerie sera avisée et cessera son tir meurtrier. Sur cette période le régiment aura 190 tués et environ 1300 hommes hors de combat. Le 3 octobre 1915 le lt colonel Lofler prend le commandement du régiment. -octobre 1915 au 20 février 1916 le régiment se réorganise et se trouve à l'instruction. -21 février au 30 juillet 1916 – secteur de Canny sur Matz près de Lassigny. -21 février au 29 avril sans interruption le régiment est aux tranchées et à partir du 30 avril, en 1ère ligne par alternance tous les 12 jours avec le 6ème RIC.
Le secteur est jugé « calme » pendant la période mais on dénombre quand même 26 tués et 9 soldats morts suite à blessures dans les hôpitaux. Les malades évacués ne sont pas comptés. La période du 3/08/1914 au 27/05/1916 lui est décomptée comme campagne contre l'Allemagne.
Son décès est inscrit sur le registre d'état-civil de Saint Antoine sur l'Isle dans l'acte n° 8, du 3 juillet 1916. Il est reconnu « mort pour la France ». Sa sépulture n'est pas documentée dans les fichiers publiés par le Ministère de la Défense. Son nom n'est pas inscrit au Livre d'Or des soldats morts pour la France de la commune de St Antoine/Isle mais figure sur le monument aux morts communal.
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