MORGAT Léon Ernest

Mort pour la France lors de la guerre de 1914-1918. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Médard-de-Guizières.

Soldat de 2ème classe du 14ème régiment d’artillerie de campagne. Décédé le 24 juillet 1917 dans l’ambulance 3/18 du secteur postal 152 à Cha___ les grand ( ?) (territoire de Belfort) des suites de ses blessures de guerre. . Acte transcrit le 3 décembre 1917 à Saint-Médard-de-Guizières.

Né le 3 janvier 1891 à La Rochelle, fils de MORGAT Jacques Pierre et de PICARD Juliette Marie Antoinette

Extrait du livre “Historique de la guerre 1914/1918 de la commune de Saint Médard de Guizières” :

MORGAT Léon Ernest

Il est né le 3 janvier 1891 à La Pallice de Laleu, Charente Maritime, fils de Jacques, Pierre, 24 ans, comptable et de Juliette, Marie Antoinette Picard, 17 ans. A 20 ans il exerce la profession de charretier, lors de son conseil de révision à Coutras et il réside à Saint Médard de Guizières. Il mesure 1m 60, il a les cheveux châtain moyen, les yeux marron clair, le front et le nez moyens, le visage osseux et un degré d’instruction de 2. Il est incorporé le 9 octobre 1912 au 14ème Régiment d’Artillerie de Campagne de Tarbes, comme 2ème canonnier servant. Il est maintenu sous les drapeaux par décret de mobilisation générale et est affecté au 1er groupe de l’Etat Major. Il quitte Tarbes par chemin de fer le 6 août, pour Coussey, au sud de Toul. A pied, il rejoint Royaumeix mais le 17 août, il revient prendre le train à Foug pour gagner la frontière belge. Le 21 août, il prend part à la bataille de Charleroi, sur les hauteurs de Lobbes. Il se replie à marche forcée jusqu’à Meilleray, Seine-et-Marne qu’il atteint le 7 septembre. Pendant la bataille de la Marne, il poursuit l’ennemi jusqu’à Beaurieux, sur les bords de l’Aisne. A partir de décembre 1915, il stationne sur le Chemin des Dames entre Oulches et Paissy. En avril 1916, il est au repos à Ville-en-Tardenois. Le 25 mai, il rejoint Verdun où il est chargé « de battre la route » dans les secteurs du fort de Souville et de Thiaumont. En juillet, il rejoint Vienne-le-Château, le 26 septembre, il effectue des manœuvres au camp de Mailly. Fin novembre, par Châtillon-sur-Morin, Choisy-en-Brie, Coulommiers, Viarmes, il atteint Précy-sur-Oise le 11 décembre. Il repart le 22, pour aller prendre position au bois de Deniécourt, dans le secteur d’Harbonnières, Somme. Le 16 février 1917, il fait des manœuvres au camp de Crèvecœur-le-Grand, Oise. Fin mars, il est au château de Maucreux, dans la forêt de Villers-Cotterêts. Début avril, il se dirige sur le Mont d’Ailles, secteur du Chemin des Dames. Il reçoit la Croix de Guerre avec étoile de bronze avec la citation à l’Ordre du régiment n°104 du 1er mai 1917 : « Au front depuis le début de la guerre, téléphoniste de très grand courage, s’est déjà fait remarquer par sa belle conduite devant Verdun en 1916. Le 17 avril 1917 après avoir participé à la pose d’une ligne avancée sous le feu de mitrailleuses ennemies a trouvé dans un abri un fantassin blessé grièvement depuis 2 jours qu’il a transporté au poste de secours le plus voisin malgré un violent bombardement. » Le 2 juin, il gagne par chemin de fer Vesoul puis le sud de Thann le 14 juillet. Il est décédé à l’ambulance 3/18, stationnée à Chavannes-les-Grands, Territoire-de-Belfort, le 24 juillet 1917, à 15 h, des suites de ses blessures, occasionnées par une bombe d’avion à Montreux-Vieux où il s’était rendu pour suivre un cours de radiotélégraphie (page 26 du journal de marche de son régiment). Son nom est transcrit sur les registres de l’état civil de Saint Médard de Guizières le 3 décembre 1917. Il est inhumé à la Nécropole Nationale de Morvillars, Territoire-de-Belfort, rang 5, tombe individuelle n° 136. ADG 1R 1467 + livre de route des régiments.

Retour vers Les hommes M, Morts pour la France de Saint-Médard-de-Guizières, Morts pour la France, monument aux morts de Saint-Médard-de-Guizières, Start