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HORREYREAU Gustave

Mort pour la France en 14-18. Son nom figure sur le monument aux morts de Porchères.

Soldat de 2e classe du 57e régiment d'infanterie. Matricule au recrutement: 670 à Libourne. Matricule au corps: 4923

Né le 6 avril 1892 à Porchères, fils de HORREYREAU Pierre, 43 ans, cultivateur et de GODRON Marie, 38 ans, cultivatrice, domiciliés à Porchères.

Profession de cultivateur, résidant au Fieu, dernier domicile connu à Porchères.

Décédé le 28 août 1914 à Flavigny-le-petit, tué à l'ennemi des suites de blessures de guerre, mort pour la France.

Jugement rendu le 5 septembre 1919 à Libourne.

Transcription le 5 octobre 1919 à Porchères.

Inhumé au cimetière de guerre “la désolation” à Flavigny-le-petit, tombe 143.

Extrait de la biographie des morts pour la France de Porchères de Gérard RENVERSADE:

Célibataire, conseil de révision en 1912, ajourné un an pour faiblesse, il a les cheveux châtain foncé, les yeux marron, le front moyen, le nez rectiligne, la taille de 1 mètre 67, instruction de niveau 2, reconnu bon service armé en 1913. Incorporé le 9 octobre 1913 au 57 RI de Libourne, maintenu sous les drapeaux le 1er août 1914 campagne contre l'Allemagne du 2 août au 28 août 1914. Le 57 RI quitte Rochefort le 6 août sous le commandement du colonel Dapoigny, ce régiment est composé de 3 bataillons. Le premier bataillon en cantonnement à Libourne commandé par le commandant Picot, 4 compagnies: la première capitaine Orieux, la seconde capitaine Burgaud, la troisième capitaine Pinouguet, la quatrième capitaine Petrement. Le deuxième bataillon de Rochefort commandant Laque, la cinquième compagnie capitaine Lallemand, la sixième capitaine Burdy, la septième capitaine Constant, la huitième capitaine St Martin Lacaze. Le troisième bataillon de Rochefort commandant Coudoux, la neuvième compagnie capitaine Embrun, la dixième capitaine Deroches, la onzième capitaine Decan de Chatouville, la douzième capitaine Comte. Pour un total de 60 officiers, 179 sous-officiers et 3039 hommes de troupe. Le premier bataillon quitte Libourne le 6 août par train, par Orléans, Troyes, Neufchâtel (Aisne) et cantonne à Souvigny. Le 9 août le régiment est mis en route au sud de la ligne Vaucouleurs, Blenod les Touls et Montret. Le 12 août, le régiment continu son mouvement vers le nord, se porte dans la zone de Manon ville, Roger ville, Tremblecourt, Minorville. Jusqu'au 22 août, il cantonne dans ces différentes localités, lorsque le 23 août, une violente cannonade ennemie du côté de Thuin qui s'est étendue vers le fontaine Valmont et Labussière, le 1er bataillon sur l'ordre du commandant Picot se porte vers Thuin. Le 23 août, le 57 RI marche en 3ème ligne derrière le 144 RI. Quand le 1er bataillon du 57 arrive après une marche à travers un terrain très couvert à petite distance de l'ennemi, il est devenu sans le savoir en 1ère ligne. L'attaque de la tranchée ennemie fut courte mais violente, le très petite distance séparant l'ennemi ne permet pas une longue fusillade et avec l'élan de nos hommes, l'assaut fut immédiatement donné avec les 3e, 4e et 7e compagnies. L'élan de la 3e compagnie fut brisé par une haie à traverser et une maisonnette de laquelle le tir ennemi se concentrait. En moins de 5 minutes, la 3ème compagnie perdait la moitié de son effectif, son capitaine en tête. Pour la 4e et la 7e compagnie, le tiers de leur effectif, le drapeau et sa garde risquait d'être pris. Le colonel lui-même fut en danger. Il fallut battre en retraite, le drapeau fut passé de mains en main pour être plutôt sorti de la fournaise et être à l'abri d'une prise ennemi dans une contre-attaque qui se prévoyait. Cette contre-attaque se produisit le 27 août sur la forme d'un mouvement enveloppant fait par une fraction ennemie qui se déployait en ouvrant le feu des plus meurtrier. Mais le 2e bataillon débouchant de la lisière d'un bois mit leurs mitraillettes en batterie et par un feu calme et bien ajusté couchèrent par terre les rangs ennemis. Le soldat Horreyreau Gustave est blessé dans cette bataille et décède le 28/30 août à Flavigny-le-petit (Meuse). Il est inhumé au cimetière des combattants près de la Désolation à Guise (Aisne), tombe 143. Sur sa fiche individuelle, il est porté mort pour la France le 25/30 août à Flavigny-le-petit des suites de blessures de guerre, jugement par le tribunal de Libourne, rendu le 5 septembre 1919, enregistré à Porchères le 5 octobre 1919, signé Dejean, maire. Le bataillon se reforma et gagna Sarteau et Beaumont où il passa la nuit. La cause de cet échec du 2e bataillon doit avant tout remonter à la perte de liaison entre le 2e bataillon et le 144 qui amena notre bataillon à être engagé en 1ères lignes au moment où il se croyait encore loin de l'ennemi, à un engagement inconsidéré dans le bois de Lobbes sans reconnaissances ni précations suffisantes. Le 30 août, la 5e armée dont fait partie le 57 RI doit rejeter l'ennemi sur l'Oise. EC de Porchères + livre de route du 57 RI.

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