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GALLOT Ernest

Mort pour la France lors de la guerre de 1914-1918. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Médard-de-Guizières et sur celui de St Antoine-sur-l'Isle.

Extrait du livre “Historique de la guerre 1914/1918 de la commune de Saint Médard de Guizières” :

GALLOT Ernest, Marcel, Eugène, Victor

Il est né le 9 avril 1897 à La Petite Roche, commune des Lucs-sur-Boulogne, en Vendée, fils d’Aimé, Pierre, Jacques, 28 ans, cultivateur et de Marie Madeleine, Julie, Bernadette Laurenseau 19 ans, cultivatrice. A 20 ans lors de son conseil de révision à Coutras, il y est dit agriculteur avec ses parents à Saint Antoine-sur-l’Isle. Il mesure 1m 64, il a les cheveux châtain moyen, les yeux marron clair, le front moyen, le nez rectiligne et un degré d’instruction de 3. Il est ajourné un an pour faiblesse et incorporé le 8 août 1916 au 23ème Bataillon de Chasseurs à Pied de Grasse qui se trouve en réserve à Saint Aubin, dans la Somme. Il prend part à la bataille de la Somme, secteur de Maricourt. Jusqu’à fin novembre il alterne tranchées à Maricourt et repos au camp de Chevilly-sur-Somme. De décembre à avril 1917, il est en réserve dans les Vosges, secteur de Bitschwiller. En avril, il rejoint le front dans l’Aisne pour prendre part à la bataille du Chemin des Dames, secteur de Loivre et du plateau de Californie. Le 4 novembre, il va prendre le train à Fismes et par Vintimille il gagne l’Italie, à 9km de Brescia. Il se trouve à l’arrière à Thiene puis en mars 1918, il est au Monte Tomba. Le 6 avril il revient en France, dans la région d’Abbeville, Somme. En mai, il prend part à la bataille défensive des Flandres où il est tué, le 31 mai 1918, à 6h, suite à un bombardement de gaz toxiques, au ravin de Vijverbeck, dans le bois de Ridge Wood, sur les bords de l’étang de Dikkebus, au sud d’Ypres, en Belgique. Son régiment était en sous effectif pour cause d’épidémie de grippe. Il est déclaré décédé, d’après l’avis officiel n° 14 282, du ministère de la guerre du 26 juin 1918. Il est inhumé à la Nécropole Nationale Notre-Dame-de-Lorette carré 28, rang 3, tombe individuelle n°5 477. Son nom est transcrit sur les registres de l’état civil de Saint Antoine-sur-l’Isle le 20 août 1918. ADG 1 R 1598 + livre de route des régiments + E C des Lucs-sur-Boulogne et de Saint Antoine-sur-l’Isle.

Extrait du livre “Les morts pour la France de St Antoine-sur-l'Isle de Philippe DEVILLE:

GALLOT Ernest (Marcel, Eugène, Victor)

Né le 9 avril 1897 à Les Lucs sur Boulogne en Vendée, fils de Aimé Pierre GALLOT et Marie LAURENSEAU. En 1915, lors du conseil de révision de la classe 1917 à Coutras, en Gironde, il reçoit le matricule n° 884 du recrutement de Libourne. Lui et ses parents habitent alors à St Antoine/Isle. Il est déclaré « agriculteur ». Il mesure 1m 63, taille rectifiée en 1m 64 au registre matricule. Ses cheveux sont châtain moyen et et ses yeux marron clair. Son degré d'instruction est noté « 3 ». Il sait nager et monter à cheval. Il est d'abord ajourné un an puis sera bon pour le service l'année suivante, en 1916. Il est incorporé à compter du 8 août 1916 et arrive le 10 août au 23ème Bataillon de Chasseurs Alpins (alors à St Aubin dans la Somme) ; lequel après avoir quitté le front d'Italie appartient à la 46ème DI depuis avril 1916 et depuis la mi-mai 1918 au DAN (Détachement de l'Armée du Nord commandé par le Gal de Mitry). Ce bataillon combat dans les Flandres de mai à juillet 1918. La devise officielle du bataillon est « lou souleou li fa canta » (le soleil me fait chanter) mais le proverbe provençal complet fait suivre par « e tu mi fas caga » … e toi tu me fais … !!!. Il part au camp d'instruction du bataillon en zone des armées ( délimitée par une bande de 100km entre le front et l'arrière), il est affecté à la 23ème Compagnie le 12 avril 1917. Puis il passera le 1er octobre 1917 au Centre d'Instruction Divisionnaire et sera affecté à la 4ème Compagnie le 4 octobre suivant. Ernest Gallot décède à l'âge de 21 ans, soldat de 2ème classe, « tué à l'ennemi » à 6 heures du matin, le 31 mai 1918 dans le secteur de l'étang de Dickebusch, Bois de Richwood (4 km au Sud-Ouest d'Ypres) en Belgique au cours de ce que l'on nomme la 3ème bataille des Flandres. Selon l'Historique du 23ème BCA : Opérations du Bois de Ridge Wood Dans la nuit du 28 au 29 Mai [1918] le Bataillon relève entre les bois du Ridge Wood et l'étang de Dikebusch, un groupement comprenant des éléments du 44e R.I. et du 35e R.I. qui ont subi l'attaque ennemie, et après avoir évacué le Ridge Wood se sont cramponnés au sol ; la relève doit se faire sur ces emplacements de fin de combat. Elle est difficile en raison du mélange des unités et de leur disposition irrégulière sur le terrain, de plus, l'ennemi resté vigilant après son attaque, bat les positions par ses mitrailleuses et canonne l'arrière par obus explosifs ou toxiques, d'une façon continue. Cette relève nous coûte quelques pertes. Le 29 et le 30, notre position est consolidée, la ligne rétablie régulièrement … Le 30 au soir, le Bataillon reçoit pour le lendemain l'ordre d'attaquer le Ridge Wood avec deux compagnies et un peloton de mitrailleuses sous les ordres directs du Commandant VERGEZ, «de le nettoyer», «et de reporter notre première ligne à la lisière Est du bois». En raison de la situation particulière de notre artillerie et afin d'en recevoir un appui efficace, les troupes d'attaque doivent aller dans la nuit établir leur base de départ dans un secteur voisin, mouvement long et pénible sous les tirs de harcèlement. D'autre part, en raison d'une épidémie violente de grippe espagnole nos effectifs ont été très réduits en quelques jours ; les compagnies d'attaque (4e et 1ère ) qui n'ont respectivement que 8o et 70 gradés et chasseurs doivent être renforcées par une section de nettoyeurs de tranchées de la 3e Compagnie. Il s'agit pour l'attaque de parcourir 8oo mètres de terrain dont 300m sous bois, avant d'atteindre l'ennemi et de pénétrer, « en coin » dans les organisations allemandes, sur un point ou sa défensive est en éveil et ses moyens renforcés. Malgré ces conditions particulièrement défavorables, le déclenchement de l'attaque se fait à 3 h 55 avec un remarquable entrain. Pas de préparation d'artillerie ; une concentration de feux, quelques minutes avant l'heure « H » et le départ derrière un barrage roulant. A droite, la première compagnie bousculant ou tuant les occupants des postes avancés ennemis, enlève la partie sud du bois, mais tombe dans un terrain bouleversé de trous d'obus, couvert d'un lacis inextricable de branches, de troncs d'arbres et de débris de toutes sortes provenant d'un ancien camp anglais ; les difficultés matérielles rendent la progression très lente, le barrage roulant a déjà dépassé les positions allemandes, les mitrailleuses ennemies déclenchées font subir des pertes importantes à nos chasseurs incapables d'avancer rapidement dans ce chaos. Les vaillants officiers qui font partie de cette unité, les Lieutenants RUELLAN et MITTIN0, braves et ardents, prêchant d'exemple réussissent à se porter en avant, mais tombent tous deux mortellement frappés, à quelques pas de la ligne allemande. A gauche la progression de la 4ème Compagnie a été plus rapide, mais en arrivant près de la position ennemie, la Compagnie est prise d'enfilade par les mitrailleuses placées au nord du Bois, sur des positions non attaquées. Son chef, le brave Capitaine SANSOUBE, est tué ; le sous-lieutenant VALADON, commandant le peloton de mitrailleuses est aussi mortellement atteint. A partir de ce moment toute avance est chèrement payée [rappel- le décès du soldat GALLOT survient à 6 heures] ; peu à peu l'attaque se stabilise et se cramponne au sol, le Bataillon a fait une progression moyenne de près de 6oo mètres, mais a subi de grosses pertes en cadres et en chasseurs. Dans les journées et les nuits du 1er et du 2 juin, par un travail tenace, une tranchée continue est construite sur la position atteinte en fin de combat … Ses campagnes militaires contre l'Allemagne sont : du 8/8/1916 au 11/04/1916 « Intérieur » - du 12/04/1916 au 31/05/1918 aux « Armées ». Son décès est transcrit sur le registre d'état-civil de Saint Antoine sur l'Isle le 20 août 1918, avec la mention « mort pour la France ». Il est inhumé à la nécropole nationale de « Notre Dame de Lorette » à Ablain Saint Nazaire dans le Pas de Calais, tombe n° 5477 carré 28 rang 3. (cf fichiers Sépultures de guerre, publiés par le Ministère de la Défense) Son nom est inscrit au Livre d'Or des soldats morts pour la France de la commune de St Antoine/Isle et figure sur les monuments aux morts de Saint Antoine sur l'Isle et de St Médard de Guizières.

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