BESSOU Pierre
Mort pour la France lors de la guerre de 1914-1918. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Antoine-sur-l’Isle.
Nom : BESSOU Prénoms : Pierre
Grade, unité : Soldat de 2e classe - 108e R.I. Régiment d'Infanterie Complément : 3e compagnie de mitrailleuses Matricule au recrutement : 12 - Libourne (Gironde) - Subdivision Matricule au corps: 5299
Naissance le 22/04/1894 à Saint-Christophe-de-Double, fils de BESSOU Thomas(né le 7.03.1864 au Pizou, cutivateur, dcd le 29.06.1934 à St Aubin-de-Branne) et de BRACHET Marie(née le 12.03.1871 au Pizou, dcd le 21.02.1929 à St Aubin-de-Branne), domiciliés à St Christophe-de-Double.
Marié le 7 octobre 1915 à St Christophe-de-Double avec REBIERE Delia (née le 12.04.1897 à Chancelade, dcd le 8.01.1958 à Libourne), père de BESSOU Ernest(né le 24.09.1917 à St Antoine-sur-l'Isle)
Profession d'agriculteur, résidant à St Christophe-de-Double.
Inscrit au tableau spécial de la médaille militaire (journal officiel du 9.02.1921):“Soldat brave et courageux tombé glorieusement pour la France à son poste de combat le 17 avril 1917 à St Hilaire-le-Grand.” Médaille militaire.
Décès le 17/04/1917 (22 ans) à Saint-Hilaire-le-Grand (Marne) Genre de mort : Tué à l'ennemi dans les tranchées Mention Mort pour la France : Oui
Transcription Date : 12/07/1917 Département : 33 - Gironde Commune : Saint-Antoine-sur-l'Isle
Extrait du livre “Les morts pour la France de St Antoine-sur-l'Isle de Philippe DEVILLE:
BESSOU Pierre
Né le 22 avril 1894 à Saint Christophe de Double en Gironde. Fils de Thomas BESSOU et Marie BRACHET mariés le 4 janvier 1889 à St Christophe de Double. Lors du conseil de révision de la classe 1914 à Coutras, en Gironde, il figure sous le n° 12 du recrutement de Libourne. il mesure 1m58, possède les cheveux blond foncé et les yeux bleu clair, avec un degré d'instruction noté « 1». Le 6 septembre 1914 il est incorporé au 108ème RI de Bergerac (24ème DI) à la 3ème Compagnie de Mitrailleuses. Le régiment (Gal Mordacq) figurait au 12ème CA (Gal Nourrisson) de la IVème Armée (Gal Anthoine) en avril 1917. Soldat de 2ème classe, il décède à l'âge de 23 ans, « tué à l'ennemi » le 17 avril 1917 à Saint Hilaire le Grand dans la Marne (près de Suippes), lors de l'offensive de conquête du massif de Moronvilliers (avec le Mont Blond, le Mont Cornillet …) qui dominait à l'est de Reims la plaine de Châlons. C'est une bataille de conquêtes des points hauts tenus par des observatoires allemands. Ce matin-là il tombait des bourrasques de pluie et neige mêlées. L'attaque débuta très tôt (4h45) afin que les Allemands ne puissent observer les mouvements de troupe. La division Mordacq avait pour objectif, sur un front d’environ 2 500 mètres … Il y avait quatre à six tranchées allemandes successives … Nos tranchées de départ se trouvaient à 200 mètres environ de la première tranchée allemande. Les défenses accessoires devant les tranchées à enlever avaient été entièrement détruites par l’artillerie : facilitant l'avance de l’infanterie; cependant, le réseau allemand était si épais et si large que, quoique détruit sur de grandes étendues, des hommes ont pu, dans l’obscurité, s’embrouiller dans des fils de fer traînant sur le sol. Sur la gauche et au centre, la surprise ennemie fut complète et la progression rapide. Mais à droite se déroula un combat contre un ennemi en éveil … Le succès de l’opération à l’Est d’Aubérive réalisa le but d’encerclement poursuivi. Les Allemands durent évacuer le village dans la nuit suivante. Note (source CRID) : 17 avril : deux bataillons à l’attaque . Retard de leur transport par camion, pas en place à l’heure H, il en résulte , désordre et pertes qui ne permettent pas d’aborder tranchées [allemandes] en force ; contre-attaque vers 9h et repli ; reprise d’une partie de la tranchée des Germains en début d’après-midi Au moment de monter à l’assaut, abandon de poste de 17 hommes devant l’ennemi à Aubérive qu'un auteur considère comme la première véritable « mutinerie ». 12 condamnés à mort. Graciés… Pourtant le 15 mai 1917 Pétain remplacera Nivelle ! Il sera inscrit au tableau spécial de la Médaille Militaire (J.O. du 9/2/1921) avec la citation « soldat brave et courageux tombé glorieusement pour la France à son poste de combat le 17 avril 1917 à St Hilaire le Grand ». Son décès est transcrit sur le registre d'état-civil de Saint Antoine sur l'Isle le 12 juillet 1917, avec la mention « mort pour la France ». Sa sépulture n'est pas documentée dans les fichiers publiés par le Ministère de la Défense. Son nom est inscrit au Livre d'Or des soldats morts pour la France de la commune de St Antoine/Isle, et figure sur le monument aux morts communal.
Retour vers Les hommes B, Morts pour la France de Saint-Antoine-sur-l'Isle, Morts pour la France, monument aux morts de St Antoine-sur-l'isle, Start