BARRAUD Jean
Mort pour la France lors de la guerre de 1914-1918. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Antoine-sur-l’Isle.
Né le 23 décembre 1889 à Saint Michel de Fronsac, fils de BARRAUD Pierre et de MOSSET Marie.
Marié le 31 janvier 1914 à St Antoine-sur-l'Isle avec DELAGE Jeanne Françoise (née le 10.01.1892 à St Christophe-de-Double)
Extrait du livre “Les morts pour la France de St Antoine-sur-l'Isle de Philippe DEVILLE:
BARRAUD Jean
Né le 23 décembre 1889 à Saint Michel de Fronsac en Gironde. Fils de Pierre BARRAUD et Marie MOSSET, domiciliés à Petit Palais en 1910. Lors du conseil de révision de la classe 1909 à Lussac, en Gironde, il figure sous le n° 127 du recrutement de Libourne. Il est soutien de famille. Il mesure 1m54 , possède les cheveux châtains et les yeux gris, avec un degré d'instruction noté « 2 ». Il est incorporé le 5 octobre 1910 au 57ème RI de Libourne, puis libéré le 25 septembre 1912 avec « Certificat de Bonne Conduite Accordé ». Il se marie à Saint Antoine sur l'Isle le 31 janvier 1914 avec Jeanne, Françoise DELAGE. Mobilisé, il est rappelé le 3 août 1914 au 57ème RI. Il part aux armées avec la 24ème Cie du 257ème RI ( régiment de réservistes du 57ème RI), le 14 août suivant. Il est évacué et soigné pour blessure par éclat d'obus du 4 au 30 juin 1916. Il passe au 344ème RI le 21 juillet 1916. Soldat de 2ème classe, il est porté disparu, âgé de 26 ans, le 4 septembre 1916 à Vaux-Chapître dans la Meuse selon avis ministériel du 13 février 1917. Selon l'Historique du 344ème Régiment d'Infanterie (Imprimerie G. Delmas – Bordeaux -1920 , pages 10-11 ) : Fin juillet [1916], le 344ème repousse facilement une attaque. Relevé le 12 août, il se rend au repos à Foucaucourt. Le 20 août, le 344ème est alerté de nuit. Les camions le transportent aux casernes Marceau [à Verdun]. Les officiers vont reconnaître. Plus de doute, le Régiment devra assurer la défense du point le plus menacé de la place de Verdun. Un effort suprême lui est demandé. C'est à Fleury et à Vaux-Chapitre, en avant du glacis de Souville, qu'il faut disputer à l'ennemi le terrain. Et quel terrain :les obus ont tourné et retourné chaque parcelle du sol.Les villages sont rasés, les bois anéantis. Le paysage n'est plus qu'un chaos informe… Les nombreux cadavres épars attestent le carnage des jours précédents. Après avoir fauché et enterré les hommes, la mitraille les désensevelit. Les braves auxquels échoit la mission d'y descendre savent ce qu'on attend d'eux. Le général MANGIN ne l'a point laissé ignorer à leurs chefs. « Il n'y a pas d'autre ordre que de tenir jusqu'au dernier homme »… Le 26 août, le 5ème bataillon relève le 4ème; à la même date le 6ème bataillon attaque Fleury, réalisant un gain appréciable. Quarante-huit heures de répit et l'on revient à Vaux-Chapitre. Des trous d'obus en manière de tranchées. La ligne française et l'allemande à peu près indistinctes. Le ravitaillement quasi impossible. Privation absolue de sommeil. Une soif atroce, plus terrible que la faim, épuise les hommes. Les mitrailleuses ennemies interdisent à quiconque de lever la tête. Vivants et morts demeurent couchés côte à côte. L'adversaire a l'avantage d'une position et d'une artillerie formidable. Le 3 septembre, il essaie une fois de plus d'obtenir cette décision qui lui échappe. Le 6ème bataillon, assailli par des forces très supérieures en nombre, pris à revers, écrasé sous un déluge de mitraille, déjà décimé par ses pertes antérieures, se fait hacher sur place plutôt que de reculer. Tous les officiers sont tués ou blessés. Les hommes subissent presque tous le même sort. Le 6 septembre, le Régiment est relevé, ayant perdu 8 officiers et 169 hommes tués, on comptait 17 officiers et 629 hommes parmi les blessés, 10 officiers et 301 hommes étaient portés disparus (la plupart morts sans laisser de traces).
Note : soit un total de 18 officiers et 470 soldats tués ou disparus à ajouter aux 17 officiers et 629 soldats blessés, ceci donnant un bilan global de 35 officiers et 1099 soldats hors de combat pour un régiment de 3300 hommes environ . Ceci représente des pertes d'1/3 de l'effectif en un seul mois! Il lui fut attribuée la Croix du Combattant selon sa fiche matricule. Le 18 mai 1921, le tribunal civil de Libourne rend un jugement ordonnant l'inscription de son décès qui sera transcrit sur le registre d'état-civil de Fronsac le 18 juin 1921, acte de décès n° 12, avec la mention « mort pour la France ». Sa sépulture n'est pas documentée dans les fichiers publiés par le Ministère de la Défense.
Son nom est inscrit au Livre d'Or des soldats morts pour la France de la commune de St Antoine/Isle, et figure sur les monuments aux morts de Saint Antoine sur l'Isle et sur celui de St Michel de Fronsac.
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