ESTORGE Anselme

Mort pour la France lors de la guerre de 1914-1918. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Antoine-sur-l’Isle.

Enfant Pupille né à La-Roche-sur-Yon le 20/04/1884 de ESTORGE Marie.

Extrait du livre “Les morts pour la France de St Antoine-sur-l'Isle de Philippe DEVILLE:

ESTORGE Anselme

Né le 20 avril 1884 à Le Girouard en Vendée. Fils de Marie ESTORGE. Lors du conseil de révision de la classe 1904 à La Motte Achard, il figure sous le matricule n° 610 du recrutement de La Roche sur Yon, il est alors « domestique cultivateur » (fiche matricule consultable aux AD de Vendée, classe 1904, registre matricule volume 2, pages 175-6/775). Il mesure 1m59, possède les cheveux et les yeux bruns, avec un degré d'instruction noté « 3 ». Il est incorporé le 25 octobre 1905 au 2ème Régiment de Zouaves en Algérie. Il est réformé temporairement du 23 octobre 1906 au 23 octobre 1907. Il achève alors son service au même régiment le 4 février 1908, avec « certificat de bonne conduite accordé ». Il effectue 2 périodes de réserve en 1910 et 1913 au 3ème RIC de Rochefort. Il se marie avec Marie CALUI et réside au Pizou en 1914. Mobilisé, il est rappelé début août 1914 au 3ème RIC. Il passe successivement au 42ème RIC le 29 octobre 1915 et le 1er décembre suivant 53ème RIC. Il est nommé caporal le 6 mai 1917. Cité 2 fois : à l'ordre du 53ème RIC “blessé à la jambe à Massiges”, et le 3 juin 1917 à l'ordre du Corps d'Armée n° 124 « Fusilier d'un courage exemplaire. Le 16 avril 1917 a fait preuve du plus parfait mépris du danger faisant partie d'une patrouille de couverture sous des rafales violentes de mitrailleuses occasionnant des pertes cruelles est resté seul en avant avec son chef de section jusqu'à ce que ses camarades eurent été ramenés dans nos lignes ». Ce qui lui valut la Croix de Guerre avec étoiles de bronze et de vermeil. Agé de 33 ans, il décède « tué à l'ennemi » le 20 mars 1918 dans le secteur « tête à Vache » situé en forêt à l'ouest d'Apremont la Forêt, près de Saint Mihiel dans la Meuse. Ledit secteur correspondait à une allée forestière courant au sommet de la crête du Bois d’Ailly. L’occupation de cette crête était considérée comme très importante. Le Bois d'Ailly, région boisée en 1914, était couverte d’un sous-bois en taillis souvent si épais que la vue en était masquée à très petite distance. La chute des feuilles, en novembre et décembre 1914, leva un coin du voile qui séparait les lignes adverses. La portée de la vue fut un peu augmentée dans les taillis, mais demeura bornée par les branchages enchevêtrés jusqu’à ce que l’œuvre des obus ait transformé en paysages lunaires les fourrés et les bois. Sur sa fiche de « mort pour la France » figure par erreur le matricule 616 au lieu du 610 indiqué sur sa fiche matricule. Son décès est transcrit sur le registre d'état-civil du Pizou le 1er décembre 1918, avec la mention « mort pour la France ». Sa tombe individuelle n° 1710 se trouve dans la nécropole nationale de Marbotte (située à Apremont la Forêt-Meuse).(cf fichiers publiés par le Ministère de la Défense). Son nom n'est pas inscrit au Livre d'Or des soldats morts pour la France de la commune de St Antoine/Isle mais sur celui du Pizou. Toutefois il figure sur le monument aux morts de Saint Antoine sur l'Isle et pas sur celui du Pizou.

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